Erotisme et premiers émois

Catégorie : Beauté

Découvrir l’érotisme

Quelque soit l’âge où la situation, seul(e) ou bien à deux, un jour un changement s’opère, lors d’une rencontre inattendue, au détour d’un jeu, à la croisée d’une scène volée. L’enfant ou le jeune adolescent découvre chez lui même ou chez l’autre quelque chose qui le trouble et même si parfois il ne peut y mettre un nom dessus la première fois, cet émoi soudain, si différent des sensations qu’il a pu ressentir auparavant, sera le déclencheur de la libido.

L’été bien sûr est propice à l’érotisme, jupe légère, corsage transparent, maillot de bain près du corps, short moulant, les corps s’exposent sans se montrer entièrement, laissant l’imagination faire son chemin et créer ainsi ses propres fantasmes.
« Cette nuit la, torride, un hululement sinistre m’avait réveillé en sueur, la maison de campagne de mon oncle m’effrayait un peu, mais à douze ans hors de question d’aller voir mes parents qui dormaient dans la chambre au-dessus. Je me dirigeai donc à tâtons, effrayé vers le salon où je savais avoir laissé ma lampe de poche et mon roman favori. Dans le couloir, une porte entrouverte laissait filtrer la clarté pâle de cette nuit d’été, en passant devant j’aperçus, baignée d’une lumière irréelle, ma cousine de quatre ans mon aînée, endormie presque nue sur son lit.

Je découvrais pour la première fois qu’un corps pouvait ressembler à une sculpture vivante et attirante. Le drap froissé qui ne recouvrait qu’une partie de ses fesses, laissait apparaître ses longues jambes jusqu’à une zone d’ombre légèrement renflée par un duvet soyeux et sans que je puisse le contrôler en quelques secondes, je bandais….dormait-elle vraiment? Elle se tourna dans le lit, et je m’enfuis en courant dans ma chambre, trop effaré que quelqu’un me surprenne ainsi… »

 

nue endormie
nue endormie – Photo JFM

 

Pour les plus sensibles à ces stimuli, tout devient sujet à érotisation, les paroles d’une chanson, un parfum, un frôlement, un soupir, le galbe d’un sein, la courbe des fesses. Le monde se transforme en un vaste jardin des plaisirs, ballottés entre douleur de désirer et jubilation de la découverte.

 

L’autre conscient ou non de créer cet émoi érotique devient l’objet du désir, on le guette, on espère l’apercevoir, chaque occasion de surprendre un geste, un morceau de peau, une cuisse, un sous-vêtement, voir même un simple mouvement de cheveux devient une obsession. Si par contre l’être qui nous obsède se rend compte de l’attirance qu’il exerce, s’engage alors un jeu aussi cruel que jouissif. Provocation, exhibition, rétractation, puis à nouveau frôlement ou regard langoureux afin de remettre en marche l’excitation presque insupportable de celui ou celle qui désire.

 

Ce jeu pervers conduit le plus souvent aux plaisirs solitaires, qui peupleront tel un apprentissage initiatique, les longues soirées de frustration, en attendant que le ou la première partenaire consentant(e), vienne éteindre de sa fougue ce brasier érotique.

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